octobre 16, 2025
homme assis sur bureau travail avec post it derrire lui et chat sur canape

10 Astuces pour lutter contre la procrastination à la maison

Aujourd’hui, comme hier devait être le bon jour, celui où vous allez enfin avancer sur ces tâches qui vous traversent l’esprit chaque matin. Bien que vous ayez cette motivation toute fraîche et l’impression d’avoir été occupé toute la journée, vous n’avez pas beaucoup avancé…

La réalité, c’est que votre domicile, tout comme le mien et celui de monsieur tout le monde, est loin d’être un environnement idéal pour rester concentré. Il n’est pas structuré comme un bureau, avec vos collègues pour donner le rythme, ni ponctué de réunions qui servent de repères dans la journée.

Ainsi, la frontière entre travail et vie personnelle est très fine.

Il vous faudra alors redoubler d’efforts et surtout d’organisation du temps pour pallier aux problèmes de votre quotidien sans oublier vos obligations familiales (s’il y en a). Eh oui, c’est le revers de la médaille quand vous choisissez de travailler en chaussettes à deux pas du frigo.

Là encore, je ne vais vous rabâcher les conseils de tous les pseudo coachs ou thérapeutes autoproclamés qui vous expliquent que vous n’avez pas le bon « mindset », ce qui pour moi n’est pas toujours vrai. Simplement vous partager les conseils que j’ai appris, expérimentés, et les pièges dans lesquels je suis tombé au cours de ces cinq années à télétravailler.

1. Travaillez par moments debout ou en mouvement

femme debout travail sur ordinateur

Je ne compte plus les fois où, affalé sur mon siège de bureau, l’envie de regagner mon lit m’empêchait de rester focus, particulièrement lors des visioconférences en matinée. Mine de rien, votre posture joue énormément sur votre niveau d’énergie et votre capacité à rester concentré.

Alors, alterner entre position assise et debout, ou simplement marcher quelques minutes, est un bon moyen d’éviter les coups de mou pendant vos sessions de travail. C’est d’ailleurs une pratique courante en Corée du Sud et dans plusieurs pays asiatiques, où les journées de travail sont longues et soutenues. En plus de réduire votre envie de procrastiner, cela soulage votre dos et fait circuler le sang dans vos jambes.

Personnellement, je vous recommande de tester dans un premier temps des blocs de 15 à 20 minutes debout après votre café du matin, histoire de démarrer en douceur. C’est le bon moment pour répondre à vos e-mails, noter vos objectifs de la journée, ou même lancer un brainstorming.

Pour cela, vous pouvez utiliser un comptoir, une étagère ou même empiler quelques livres pour surélever votre ordinateur, ça fera l’affaire, bien que l’idéal (selon moi) reste de vous procurer un bureau réglable assis-debout.

2. Surveillez votre hygiène de vie

Vous pouvez avoir tous les outils du monde pour travailler, mais le rouage le plus important, c’est vous. Bon, j’imagine que si vous êtes là, ce n’est pas pour écouter des conseils de parents, mais gardez à l’esprit que les plus grands entrepreneurs d’aujourd’hui sont tous d’accord là-dessus.

Mal dormir, grignoter n’importe quoi ou faire l’impasse sur plusieurs douches, c’est comme démarrer une course avec les lacets défaits. Vous risquez de trébucher dès les premiers mètres.

On pense souvent que c’est une question de motivation ou de mental. Mais en réalité, c’est de la mécanique.

Le mental, il suit l’état du corps.

D’où l’importance d’avoir un petit rituel du matin. Pas besoin d’un Miracle Morning de deux heures avec yoga, visualisation, journal de gratitude, lecture de livres de développement perso, etc. Si vous aimez ça, tant mieux. Mais si ça vous donne surtout envie de rester couché, ce n’est pas pour vous.

Ce qu’il faut, c’est une séquence simple pour enclencher la journée, un truc à vous, qui vous aide à poser un cadre. Vous verrez que le plus dur, finalement, c’est cette « prise d’élan » qu’il faut réussir à conserver le reste de la journée, plutôt que de vous forcer à la recréer sans arrêt, pour finir par tomber dans la procrastination.

3. Changez d’endroit si la concentration vous manque

homme travail sur ordinateur dehors

Comme vous, parfois, peu importe à quel point je m’acharne à rester assis devant mon bureau, rien ne se passe. Je tourne en rond, je n’avance pas, même avec ma to-do list sur Notion dans mon deuxième écran. Dans ces moments-là, le problème ne vient pas toujours de votre motivation ou de la tâche en elle-même… parfois, c’est juste une histoire d’environnement.

Votre cerveau est une vraie éponge à signaux, il associe les lieux à des habitudes. Si vous travaillez toujours au même endroit, avec la même lumière, la même chaise, les mêmes repères visuels, il finit par saturer. Ce n’est pas de la paresse, c’est juste de la lassitude mentale. Le décor ne stimule plus rien et vous avez plus de facilité à procrastiner sans vous en rendre compte.

Ce que je vous recommande, c’est de définir chez vous 2 ou 3 zones de travail dans lesquelles vous êtes à l’aise et dans le calme. Libre à vous de changer de pièce ou même de vous installer dehors si le temps le permet.

4. Planifiez délibérément des moments de procrastination

Vous allez procrastiner tôt ou tard… moi aussi. Comme tout le monde en fait. La vraie question, ce n’est pas comment l’éviter à tout prix, mais comment l’apprivoiser intelligemment.

Alors, plutôt que de subir vos moments de relâchement, autant les anticiper et les transformer en récompenses. Puisque c’est toujours plus agréable de savoir qu’une pause agréable vous attend juste après une tâche pénible. Vous avez beaucoup plus de chances d’aller au bout sans traîner.

C’est pourquoi vous devez planifier vos pauses plaisir comme des rendez-vous non négociables : 15 minutes de guitare, un épisode de votre série, une promenade rapide, un scroll assumé sur YouTube ou TikTok… Peu importe, tant que ça vous détend et que c’est cadré.

Sans vous mentir, je préfère intégrer ces petits moments comme de vraies tâches dans mon agenda, plutôt que de procrastiner. N’en déplaise à ceux qui se vantent d’être occupés 24h/24 sur les réseaux.

Attention cependant à la fréquence de ces dernières et au temps accordé. Tous ces moments de pause ne doivent pas finir par saboter votre journée. Sinon, mieux vaut, dans un premier temps, utiliser une application pour réguler l’usage de votre téléphone, comme Forest, Stay Focused ou Freedom.

5. Utilisez l’effet Zeigarnik à bon escient

L’effet Zeigarnik, pour vous expliquer brièvement, c’est une tendance naturelle du cerveau à vouloir terminer ce qu’il a commencé. Une tâche inachevée crée une sorte de tension mentale dans un coin de votre tête, comme une petite alerte qui vous pousse à revenir dessus.

Concrètement, l’effet Zeigarnik peut être un excellent déclencheur quand vous repoussez quelque chose depuis des jours. Une réponse à un mail important, une facture à faire, un dossier à trier… Peu importe. Lancez un minuteur de cinq minutes, dites-vous que vous vous y mettez “juste un instant” sans pression. Une fois dedans, l’envie de terminer prendra souvent le relais.

Bon, ce n’est pas une science exacte, mais ça mérite tout de même un essai de votre part.

Néanmoins, comme tout levier, mal utilisé, il peut se retourner contre vous. Si vous commencez plusieurs tâches en parallèle et ne terminez rien, vous entrerez dans la surcharge mentale. C’est pourquoi je vous recommande d’utiliser un tableau visuel type Kanban, ou une simple colonne : À faire / En cours / Terminé, pour voir où vous en êtes et ne pas vous perdre dans un brouillard de tâches inachevées.

6. Notez vos objectifs à court, moyen et long terme

cible avec flechettes

Si vous vous demandez souvent « Bon, je commence par quoi ? », ce n’est peut-être pas un manque de motivation, mais un manque de direction. Travailler sans but précis, c’est un peu comme partir en voiture sans GPS ni destination. Vous consommez de l’énergie pour arriver nulle part et c’est comme ça que la procrastination gagne du terrain.

Le problème, quand on ne sait pas clairement pourquoi on fait les choses, chaque tâche ressemble à une corvée. Avoir des objectifs, même simples, redonne du sens à ce que vous faites. Ça rend l’effort plus digeste, car il s’inscrit dans une trajectoire, pas juste dans une liste interminable de “trucs à faire”.

Pour cela, il vous faut diviser vos objectifs en trois niveaux, sur feuille, un carnet ou un outil comme Notion, et créer trois colonnes :

  • Cette semaine : ce qui demande votre attention immédiate
  • Ce mois-ci : les projets un peu plus larges ou progressifs
  • Cette année : la direction globale, les grands objectifs (pro ou perso)

Notez où vous allez en restant réaliste, même de façon imparfaite, puis ajustez au fur et à mesure. Gardez à l’esprit que vous seule pouvez donner du sens à vos journées et plus globalement à votre vie, alors ne la subissez pas et rectifiez le tir si nécessaire avant d’avoir des regrets.

7. Prenez un temps pour ranger vos dossiers et votre boîte mail

ordinateur avec mains

À mes yeux, la manière dont vous organisez vos fichiers numériques et votre boîte mail en dit souvent long sur votre façon de fonctionner mentalement. Ce n’est pas un jugement, juste un constat : quand tout est éparpillé dans votre ordinateur, il y a de grandes chances que ce soit pareil dans votre tête.

Alors, prendre le temps de ranger, ce n’est pas juste une question d’esthétique ou de perfectionnisme. C’est une manière de clarifier votre environnement mental. Quand tout est à sa place, que vous retrouvez vos documents sans fouiller, vous êtes plus réactif, plus efficace et surtout moins dispersé.

Là encore, il n’y a pas de miracle, prenez 15 minutes (plus si nécessaire) chaque semaine pour faire un peu de ménage. Choisissez un moment fixe, comme le vendredi en fin de journée. Triez vos fichiers de la semaine, archivez les mails traités, supprimez les téléchargements inutiles. Pour vous aider, j’ai rédigé un article complet pour organiser votre boîte mail alors n’hésitez pas à y jeter un œil -> Comment trier et organiser sa boite mail durablement.

Toutefois, passer plusieurs heures à renommer des fichiers ou à créer 28 sous-dossiers pour vos projets de 2020, ce n’est plus du rangement, c’est de la procrastination déguisée. Vous donnez l’impression d’être actif, mais vous fuyez en douce ce qui vous demande vraiment de l’effort.

8. Gardez toujours une tâche simple sous le coude

Il y a des jours où vous serez moins rapides, voire complètement à plat, l’énergie au plus bas avec un mal fou à rester concentré. Dans ces moments-là, forcer ne sert à rien… mais ne rien faire du tout, c’est pire.

C’est pourquoi vous devez vous garder une tâche tellement simple que vous pouvez la faire sans réfléchir. Une petite action sans enjeu pour relancer doucement la machine. Parce que même une action banale peut casser l’inertie et vous remettre en mouvement.

Vous pouvez commencer par noter quelques tâches simples, pas urgentes mais utiles. Des trucs que vous repoussez souvent parce qu’ils n’ont pas de deadline, mais que vous serez content d’avoir faits. Cette liste, vous pouvez la garder dans un coin de votre carnet, sur Notion ou même en post-it. Elle ne sert pas tous les jours, mais elle devient précieuse quand le mental ralentit.

C’est aussi un bon outil pour remplir les petites fenêtres creuses entre deux gros blocs de travail.

Attention cependant à ne pas en abuser, ces mini-tâches sont là pour vous remettre dans le bain, pas pour meubler toute votre journée en procrastinant l’essentiel.

9. Limitez vous à quelques méthodes de travail

squelette avec tete pose sur clavier d ordinateur et papiers pose partout sur bureau

Quand on commence à s’intéresser à la productivité, on tombe vite dans un puits sans fond. To-do list, bullet journal, pomodoro, kanban, time-blocking, deep work, Eisenhower, méthode Ivy Lee, Getting Things Done… Ça donne presque envie de faire un tableau pour organiser les méthodes d’organisation.

Mais voilà le piège, à vouloir tout tester, tout combiner, vous ne faites plus rien. Vous passez plus de temps à chercher comment vous organiser qu’à réellement travailler.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la productivité, ce n’est pas une application ou un modèle magique. C’est juste un outil pour vous aider à avancer. Alors, comme tous les outils, encore faut-il que vous sachiez les manier et surtout que vous les utilisiez régulièrement.

Mon conseil, c’est de vous limiter à deux ou trois méthodes maximum. Pas plus. Testez-les sérieusement pendant une quinzaine de jours, pas juste une demi-journée. Vivez avec, voyez ce qui colle à votre rythme, à vos contraintes, à votre énergie.

Par exemple, vous pouvez combiner :

  • Un time-blocking léger pour bloquer les moments de concentration
  • Un tableau kanban pour visualiser vos tâches
  • Une session de planification hebdomadaire pour prendre de la hauteur

Si ça fonctionne, gardez les. Si l’un des trois vous agace ou vous ralentit, supprimez le et essayez autre chose. Mais ne repartez pas de zéro à chaque fois.

10. Capitalisez sur vos pics de productivité

Vous avez de l’énergie aujourd’hui, pas vrai ? Enfin… si vous êtes encore en train de lire, on peut supposer que la motivation est là. Alors, c’est le moment d’en profiter, parce que personne ne peut garantir que ce sera encore le cas demain.

Ces instants précieux, parfois rares, sont ce qu’on appelle des pics de productivité. Plutôt que de simplement “faire le job”, profitez en pour prendre un peu d’avance. Juste une ou deux tâches prévues pour demain, rien de trop lourd.

C’est dans ces moments-là que vous gagnez du temps réel, pas seulement une satisfaction immédiate.

Ainsi, si vous êtes moins en forme le lendemain, pour une raison ou une autre, vous pourrez lever le pied sans culpabiliser. Vous aurez déjà sécurisé l’essentiel.

Ce qu’il faut retenir

Vous l’aurez compris, lutter contre la procrastination à la maison, ce n’est pas une guerre à gagner d’un coup mais une série d’ajustements à faire en fonction de vos besoins, de vos rythmes et de votre environnement. Par ailleurs, j’ai remarqué avec le temps que c’est souvent un enchaînement de mauvaises décisions en amont qui pousse à procrastiner plus que la tâche en question.

Bien que certains conseils puissent sembler simples, voire évidents, c’est souvent dans les choses simples bien appliquées que vous gagnerez le plus et récupérerez du temps réel, pas juste une vague sensation d’avoir été occupé.

Rappelez-vous que votre temps et votre attention sont vos ressources les plus précieuses. Alors autant les investir là où ça compte vraiment, et non dans des listes à rallonge ou des systèmes d’organisation trop beaux pour être vrais.

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